Slam poésie : Vers en feu

Popularisée par le mouvement hip-hop – son plus grand ambassadeur est Grand Corps Malade -, la slam poésie a séduit les Montréalais et les citoyens de la ville de Québec au cours de la dernière année. La fièvre risque maintenant de s’emparer des Trifluviens puisque le Zénob organise les premières soirées du genre sur le territoire.

Art de sensations fortes, la slam poésie se présente comme une compétition entre poètes. "On trouve cinq juges dans le public. Et après chaque lecture, ils émettent un pointage selon ce qu’ils aiment, explique l’organisateur Sébastien Dulude. C’est essentiellement pour les poètes qui aiment donner leur texte. Il y a des lectures plus cérébrales où celui qui écoute doit être concentré pour comprendre. Là, ça favorise la poésie à grand déploiement." En effet, les personnalités invitées doivent habiter leur texte, voire presque performer, pendant les trois minutes qui leur sont accordées. "Mais les vedettes de ces soirées-là, ce sont le texte et la voix, précise-t-il. Les gestes ne sont pas permis, les costumes non plus. Il est interdit de faire de la musique avec son corps. Mais avec la voix, on peut faire ce qu’on veut: chanter, crier, scander le texte, chuchoter…" D’ailleurs, aucune contrainte n’est imposée aux poètes. "Ils font ce qu’ils veulent avec leur texte, pourvu que ça soit d’eux et que ça soit en français. Il n’y a pas de thématique. Ça peut être de tous les genres: social, intime, trash, philosophique…"

Si le Festival international de la poésie arrive à grands pas, aucun match n’est prévu à sa programmation. Il faudrait donc profiter pleinement de la soirée du 8 septembre, où neuf poètes, dont Guy Marchamps, Philippe Bergeron, Sébastien Blanchette, Mario Cholette, Hélène Matte et Ivy (le fondateur de la Ligue québécoise de slam), s’affronteront.

Le 8 septembre à 21h
Au Zénob
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