Jeanne Labrune : L'Obscur
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Jeanne Labrune : L’Obscur

Premier roman de la réalisatrice Jeanne Labrune (La Part de l’autre, Sans un cri), L’Obscur s’ouvre sur cette image quasi insupportable d’une fillette de sept ans torturée par trois garçons. Ce n’est que le prologue d’une fresque – qui s’avérera très poétique – de la France actuelle, des forêts de sapins de Corrèze aux quartiers centraux de Paris. Un premier roman réussi et achevé, rappelant par moments le désespoir et la noirceur d’une Agota Kristof ou d’un Yann Queffélec, mais finalement traversé par une lumière bienfaisante, illuminant la belle galerie de personnages (Anna l’enfant blessée, Traquette le tortionnaire, Thomas l’épileptique). Autant d’âmes meurtries et de corps malades qui n’ont pas renoncé à saisir l’essence de la vie et à chercher l’amour, rendant même possible la rédemption, voire le pardon. Éd. Grasset, 2007, 412 p.

L'Obscur
L’Obscur
Jeanne Labrune
Grasset