Cochon d’Allemand : Lu
Tristan Malavoy-Racine
Il y a beaucoup de choses tristes dans Cochon d’Allemand. Chacun des membres de la famille du petit Knud, qui nous apparaissent dans une chronologie en spirale étonnante, connaît son lourd lot de malheurs. En sourdine, toujours, la Deuxième Guerre mondiale, qui éparpille les proches, qui balafre les perspectives d’avenir. Beaucoup de tristesse, donc, mais aussi tous ces rires francs qu’on ne peut réprimer au fil de la lecture, Knud Romer insufflant à cette plongée autobiographique une fantaisie exquise, une manière de prolonger la réalité dans les rêveries d’un gamin et une propension pour le portrait au vitriol.