Jean Désy : La Poune ressuscitée
Chantre québécois des plaines arctiques (Le Coureur de froid, L’Île de Tayara, Au Nord de nos vies), Jean Désy trouve le moyen de nous surprendre avec un singulier changement de décor et de registre. Dans son dernier livre, un «roman théâtre» intitulé La Poune ressuscitée, un narrateur rend hommage à la femme de sa vie, sa mère («ma Poune à moi»), qui de son vivant lui a offert «assez de joie pour que la mort, la fin, la disparition, en soient transcendées». Alors que sa fille vient de mourir d’un accident de voiture, ce narrateur prénommé Paul vit cloîtré dans sa colère jusqu’au jour où lui apparaît sa mère décédée, grande lectrice d’Écho Vedettes et admiratrice de la Poune devant l’Éternel, avec qui il entretiendra une succession de dialogues d’outre-tombe. Entremêlant tragédie et comédie, cette oeuvre livre les réflexions existentielles de l’écrivain sur la mort, le suicide, la folie, la violence, la religion, de même que sur les irremplaçables bienfaits du rire chez l’être humain. Un baume. XYZ éditeur, 2007, 130 p.