Claudine Vachon : À l'oral ou à l'oreille
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Claudine Vachon : À l’oral ou à l’oreille

Rodrigol, vous connaissez? Petit empire de l’underground interdisciplinaire fondé en 1990 et prenant pas à pas sa place à l’avant-garde de la création locale, ce bastion du «faites-le vous-même» lançait récemment le second ouvrage de Claudine Vachon, À l’oral ou à l’oreille, livre live, textualisation de diverses performances de l’auteure livrées ces dernières années en hauts lieux de la marge montréalaise (Casa del Popolo, Café Chaos, Café Sarajevo). Qu’on aime ou qu’on n’aime pas, on ne peut enlever à cette poésie «spectaculaire» (mais pas marchande) son courage, son urgence, son énergie insolente; ce qui n’est pas sans rappeler une certaine esthétique de l’oralité: on pense ici au spoken word ou aux kyrielles hard d’Hélène Monette, de Geneviève Desrosiers. Mais bon, sans trop tomber dans les comparaisons, voici d’abord un livre qui trouve sa voix propre, ses cris les mieux cassés, ce qui n’est pas rien: «L’étrange crise de bec / Ça froisse la peau du cou et l’étrangle un peu plus chaque fois / qu’il y a un cri de plus dans la pièce». Éd. Rodrigol, 2007, 80 p.

À l'oral ou à l'oreille
À l’oral ou à l’oreille
Claudine Vachon
Rodrigol