Neil Smith : Big Bang
Passionné de génétique, un adolescent s’intéresse aux expériences menées sur un cochon d’Inde albinos qui devient vert fluo lorsque s’éteignent les lumières. Entre deux réunions de AA, une veuve s’entretient avec son défunt dont les cendres sont enfermées dans une pierre de curling, pendant que son fils, joueur de basket, tente de refouler ses penchants homosexuels. Nouveau génie de la littérature canadienne, Neil Smith convie le lecteur dans des univers où l’improbable constitue l’ordinaire, la banalité quotidienne de ses personnages, des Montréalais pour la plupart. Son premier recueil de nouvelles, Big Bang, est un petit chef-d’oeuvre audacieux, aux tonalités tragique et ironique, et dont la qualité majeure consiste à suggérer l’émotion davantage qu’à l’imposer. Brillant et rafraîchissant. Trad. par Lori Saint-Martin et Paul Gagné, Éd. Les Allusifs, 2007, 180 p.