Une petite faille dans la cloison d’une parfumerie permet à sa propriétaire de flirter avec le locataire d’à côté, «homme sans visage» qui se dit défiguré à la suite d’un accident. Lorsque la boutique se vide de ses clients, la jeune femme engage le dialogue, préférant d’abord écrire des lettres qu’elle lit à voix haute à son voisin avant que ne débute une véritable conversation. Le désir naîtra graduellement entre les deux interlocuteurs, séparés par ce mur qui alimente les fantasmes et entretient le mystère, aboutissant à un étrange triangle amoureux. Troisième roman de Marie-Claude Gagnon, Murmures d’eaux est une oeuvre simple, personnelle et terriblement sensuelle, où le plaisir des mots et celui des arômes s’entremêlent. Livre étonnant et coquin qu’on imagine écrit avec un éternel sourire aux lèvres de son auteure. Éd. Hurtubise HMH, 2007, 134 p.