Edouard H. Bond : Prison de poupées
Lorsqu’elles sont trop dangereuses pour Tanguay ou Pinel, les criminelles condamnées à vie sont envoyées à Saint-Jean-de-Matha où une prison à sécurité maximum ne s’occupe que des «super vilaines» du système carcéral canadien, sans espoir de réhabilitation. Là-bas, entre les mains d’une directrice perverse et des «ultra chiennes sales» qui composent son staff, les détenues sont victimes de tortures et d’abus dont personne ne s’inquiète en haut lieu. Une révolte est sur le point d’éclater, toutefois, alors qu’une redoutable cannibale sème la terreur dans les murs de l’institution. Habité de fantasmes adolescents, le premier roman d’Edouard H. Bond entremêle complaisamment violence et sexualité déviante. Porté par le langage cru de son narrateur, journaliste infiltré dans cet enfer pour dames, Prison de poupées n’est pas sans rappeler les séries Oz, Prison Break et Bad Girls dont le cadre pénitentiaire nourrit avec succès les pulsions voyeuristes des téléspectateurs. Éd. Coups de tête, 2008, 128 p.