Daniel Marchildon : Eau mythique
Avec L’Eau de vie, Daniel Marchildon rattache les origines écossaises du whisky à sa baie Georgienne natale. Entretien avec l’invité d’honneur du SLO représentant l’Ontario français.
Daniel Marchildon rejaillit de son Penetanguishene en Ontario pour livrer un troisième roman grand public, intitulé L’Eau de vie (Uisge beatha), une saga historico-familiale qui s’étale sur plus de mille ans et qui sillonne l’histoire du whisky sur deux continents.
"Quand je me suis rendu en Écosse pour un voyage, je me suis trouvé une affinité avec ce pays et je ne comprenais pas d’où ça venait… J’ai finalement découvert que c’était la proximité de l’eau et ce qu’on en faisait aussi, le uisge beatha. J’ai alors fait le rapprochement entre ces deux mondes, liés par l’eau physique mais par l’eau mythique aussi, finalement ce concept d’eau de vie, qui vient avant et après le whisky, celle qui coule dans le sang des personnages", constate l’auteur dont l’oeuvre comprend une vingtaine de publications, dont six livres pour jeunes (Les Mordus de la glace, Le Pari des Maple Leafs), mais aussi des nouvelles, des scénarios pour la télévision ou le cinéma, des ouvrages historiques.
Ce passionné d’Histoire et d’histoires a construit son récit sur des faits réels, retraçant trois lignées, dont deux au Canada. Élisabeth Legrand est poussée par une voix mystérieuse à sortir du marasme sa petite communauté de la baie Georgienne en ouvrant une distillerie pour confectionner l’ancien scotch Glen Dubh. Remontant la lignée de la famille Fearmor qui a mis au point le célèbre scotch, le récit nous fait voyager entre les deux continents, jusqu’au dernier descendant.
L’auteur a même poussé sa rigoureuse recherche jusqu’à incorporer des termes en gaélique afin de cerner l’aura particulière à son histoire. "J’étais amateur de whisky et je suis devenu adepte! J’ai découvert la spiritualité du scotch. Ce concept qui incorpore l’eau de vie au sens large. C’est vraiment une boisson merveilleuse. Heureusement que c’est cher parce qu’on serait facilement accro!" explique celui qui affirme en riant ne jamais s’être trempé les lèvres dans le nectar ambré en cours d’écriture.
Lors du SLO, M. Marchildon participera notamment à la table ronde Écrire pour les ados.
L’Eau de vie (Uisge beatha)
de Daniel Marchildon
Éd. David, 2008, 350 p.
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