Georges Lafontaine : Divagations

Après avoir remporté le Grand Prix de la relève littéraire Archambault pour son premier roman Des cendres sur la glace, Georges Lafontaine publiait une suite, Des cendres et du feu, avec autant de panache. Cette fois, il se joue des genres en proposant Le Parasite, mariant le fantastique, le suspense et le polar.

L’architecte Alain Royer mène une vie paisible auprès de sa femme Florence. Tout bascule lorsqu’il croise la route d’un chauffard récidiviste. Cloué sur un lit d’hôpital, il se trouve paralysé quoique lucide, ne disposant plus d’aucun moyen de communication avec autrui. C’est alors que s’éveilleront en lui des dons développés lors de sa prime enfance, qui lui permettront d’obtenir vengeance dans le but de retrouver "l’état de béatitude dans lequel il vivait avec sa femme". "Je me suis demandé: "Qu’est-ce qu’un homme peut bien penser dans une telle situation?" Je me suis alors mis à divaguer…" De la télépathie, Georges Lafontaine a débouché sur la télékinésie pour ensuite imaginer des dons encore plus exceptionnels. "Comme je n’avais rien publié dans le genre et que personne n’attendait rien de moi, je pouvais me permettre de voir où ça me menait", relate-t-il. En seconde partie, un nouveau narrateur, l’enquêteur Tomassi, vient donner du relief au récit.

Bien que cheminant sur des avenues jusqu’alors inexplorées, Lafontaine s’abreuve à la même source en faisant de l’amour la force dominante de son récit et en le campant dans sa chère contrée de Maniwaki. Celui qui représentera l’Outaouais au 29e chapitre du Salon du livre de l’Outaouais est d’ailleurs des plus fiers d’y représenter la Vallée-de-la-Gatineau et souhaite ardemment que ce rendez-vous soit une occasion pour tous de découvrir un auteur de la région.

Le Parasite
de Georges Lafontaine
Guy Saint-Jean Éditeur, 256 p.

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