Boucar Diouf : La Commission Boucar pour un raccommodement raisonnable
Quelques semaines avant que les commissaires de l’hyper-médiatisée Commission Bouchard-Taylor ne remettent leur précieux rapport, Boucar Diouf leur dame un peu le pion en publiant son rapport à lui, sorte de «courtepointe» mêlant réflexions, anecdotes, statistiques et encadrés sur Darwin ou les négros de pelouse. Son plaidoyer pour un «raccommodement raisonnable», loin d’être aussi superficiel qu’on pourrait le croire, doit autant aux textes historiques et à l’analyse qu’au sens du proverbe hérité du grand-père – oui, le même qui disait tant de choses Sous l’arbre à palabres. À la fois pleinement d’ici et pourtant d’ailleurs, Diouf s’autorise à «taper à la fois sur les "pure laine" et sur ceux dont la laine est moins pure, afin de calmer le troupeau multiethnique». Le principal intérêt de cet hymne à la tolérance est d’ailleurs là: son auteur nous épargne les banalités politiquement correctes et nous invite fortement, dans le dossier linguistique par exemple, à ne surtout pas jouer à l’autruche. Éd. Les Intouchables, 2008, 176 p.