Henri Loevenbruck : Le Rasoir d’Ockham
Depuis un an ou deux, on a tendance à jeter tous les thrillers historico-religieux dans le grand sac des pastiches opportunistes du Code Da Vinci. Attention: certains titres méritent meilleur traitement, dont ce Rasoir d’Ockham, l’histoire d’un analyste de la Direction centrale des renseignements généraux, Ari Mackenzie, qui tente d’y voir clair dans la disparition à la Bibliothèque nationale de France de six pages d’un célèbre manuscrit du 13e siècle. Henri Loevenbruck, appelé selon Le Nouvel Observateur à devenir le «nouveau maître du thriller français», ne prétend pas écrire la vérité vraie au sujet de quelque secte surgie du passé, comme tant d’autres avant lui, mais le carnet de Villard de Honnecourt, le manuscrit en question, existe bel et bien, et il y manque en effet plusieurs feuilles… Un divertissement crédible et haletant, écrit dans une langue qui n’est pas que fonctionnelle, et dont on ressort sans avoir l’impression d’avoir une poignée dans le dos. Éd. Flammarion, 2008, 324 p.