François Avard : Avard chronique
Coiffé d’une préface décapante de Pierre Falardeau, ce recueil de textes que François Avard a signés dans diverses publications entre 2004 et 2007 est tout bonnement jouissif. Parus pour la plupart dans ICI, où il signait une chronique jusqu’à l’an dernier, les billets rassemblés touchent à une foule de sujets liés à l’actualité ou à l’humeur de l’écrivain: la consommation, l’environnement, les téléphones cellulaires, sans oublier le «dernier des tabous» contemporains, la poésie. Irrévérencieux, libre d’esprit, d’une vulgarité toujours dominée par le génie de l’écriture et le courage de dénoncer la connerie humaine, Avard chronique s’achève par une logique «Démission» (texte d’un ultime papier livré à son hebdomadaire culturel) où l’auteur des Bougon s’emporte contre les «chroniqueurs qui se prononcent sur tout et sur rien». Qu’on se le dise: «la liberté d’expression, c’est aussi le droit de fermer sa gueule». Éd. Les Intouchables, 2008, 332 p.