Daniel Pennac : Les contraires m'attirent
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Daniel Pennac : Les contraires m’attirent

Daniel Pennac aime le Québec, lequel le lui rend bien. À l’occasion de son passage au 10e festival littéraire Metropolis bleu, qui lui décerne cette année son Grand Prix, l’auteur de Chagrin d’école et Prix Renaudot 2007 a fait un bref passage dans notre salle d’Interrogatoire.

Voir: Quelles sont vos obsessions du moment?

Daniel Pennac: "Pas d’obsessions pour le moment. Je me laisse aller à la joie de retrouver le Québec."

Qu’est-ce qui vous distingue des autres?

"Les autres, pardi! Leur incroyable diversité!"

Jugez-vous votre sort enviable?

"On a vu plus malheureux."

Pourquoi vivez-vous là où vous vivez?

"À Paris et dans le Vercors? Par goût des contraires."

Nommez trois artistes que vous n’aimez pas.

"Non. Je garde mes antipathies pour moi."

Nommez trois artistes que vous aimez.

"Trois seulement? Louise Labé, Fellini, Sempé, Réjean Ducharme, Thomas Fersen, William Shakespeare, Woody Allen, Russell Banks, Anton Tchekhov, Jan Potocki, etc."

Qu’êtes-vous incapable de vous refuser?

"Un moment de paresse."

Que dirait votre épitaphe?

"À tout à l’heure."

Qu’est-ce qui vous fait encore peur?

"La peur. J’ai très peur d’avoir peur."

Qu’est-ce qui vous met en colère?

"Mon incapacité à résister à un accès de colère. C’est la pire façon de se croire un type bien."

Où étiez-vous il y a dix ans?

"Pas loin. Je bouge peu."

Qu’aimeriez-vous recevoir pour votre anniversaire?

"La garantie d’une année supplémentaire."

Même pour un million je ne…?

"Répondrai pas à une autre question."

Qu’aimeriez-vous oser faire?

"Me taire."

Que pensez-vous des journalistes?

"Que les meilleurs n’aiment guère qu’on pense à eux."

Chagrin d’école
de Daniel Pennac
Éd. Gallimard, 2007, 304 p.