Festival du texte court de Sherbrooke : Court magistral
La troisième édition du Festival du texte court de Sherbrooke se veut plus audacieuse que les précédentes. Plus familiale aussi.
Encore peu connu du grand public, cet événement résolument interdisciplinaire s’apprête à envoûter pour trois jours quelques lieux du centre-ville de Sherbrooke. "J’ai l’impression que Sherbrooke avait besoin d’un festival comme ça", avance Sophie Jeukens, l’une des membres du comité organisateur. "Ce n’est pas seulement un festival littéraire. On veut marier les arts de la rue avec la poésie, le slam, le conte, le théâtre, et même les arts visuels."
C’est sous le thème Paroles, au pluriel, que se tiendront les différentes activités. "On veut encourager le dialogue entre les cultures et les différentes façons de s’exprimer brièvement."
Cette troisième édition fut mise sur pied sans l’aide de subventions, ce qui, selon Sophie Jeukens, donne au Festival "une entière liberté". Cet événement rassemble des gens aux parcours différents, mais animés d’un même esprit d’urgence. On trouve dans l’organisation des membres du cercle d’écriture Les Plumes de l’ombre, tout comme des membres du Regroupement autonome des jeunes, ou de la Ligue québécoise de slam.
Outre les activités tenues au centre-ville, le festival offrira également 25 ateliers de création dans trois écoles primaires. "L’un de nos mandats, c’est de contribuer à la diffusion d’auteurs émergents. Mais la relève de demain, ça se prépare aujourd’hui, et c’est pourquoi on organise des activités pour faire jaillir l’imaginaire des jeunes", annonce, enthousiaste, Mme Jeukens.
FAIS ÇA COURT!
Sherbrooke avait son Festival du court métrage. Elle a aussi son Festival du texte court. "Je crois que cela s’inscrit assez bien dans l’ère dans laquelle on vit où tout va de plus en plus vite. En faisant de courtes interventions, cela permet de capter l’attention de quelqu’un plus facilement, surtout si c’est en public, quand les gens n’ont que trois ou cinq minutes."
Au-delà des différences formelles existant entre les diverses formes d’art au programme, il y a un mot qui agit comme trait d’union. Brièveté. "Prenez un texte de cinq pages et réduisez-le à une seule page, et vous verrez que la brièveté amène beaucoup au texte. Chaque mot a alors beaucoup plus de poids. C’est cette immédiateté et cette intensité qu’on veut générer et transmettre."
Le samedi 24 mai, point culminant des festivités, un segment de la rue Wellington Nord sera même bloqué. Des associations et des auteurs y tiendront kiosque et des activités seront organisées, le tout dans une ambiance plus familiale. Une collecte de textes courts sera même organisée afin de servir à l’édition d’un recueil collectif.
Pour l’instant, toutes les activités sont gratuites. Au dire des organisateurs, il est très important que cela demeure, mais on passera le chapeau et les contributions volontaires seront les bienvenues.
festicourt.leraj.org
Du 22 au 24 mai
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