Lilli Carré : Les Histoires de Woodsman Pete
Au fin fond de la forêt où est érigé son chalet en bois rond, Woodsman Pete entretient un étrange soliloque auprès des animaux qui peuplent les lieux, qu’ils soient vivants, dans son assiette ou empaillés sur son mur. Préférant s’adresser à Philippe, la peau d’un ours qu’il a chassé autrefois, le sympathique taxidermiste entremêle théories cosmogoniques et réflexions personnelles, regrettant notamment la mort de sa femme sur laquelle il a tiré par erreur alors qu’elle sortait d’un buisson pour lui annoncer que le repas était prêt. Ces délicieuses Histoires de Woodsman Pete forment le premier album traduit en français de la jeune bédéiste américaine Lilli Carré. Une soixantaine de planches d’abord parues en fanzines et portées par un humour décalé, tout à fait adapté aux découpages classiques et aux lignes naïves d’un dessin volontairement enfantin. Traduit par Éric Chenoix. Éd. La Pastèque, 2008, 78 p.