Maryse Condé : Les Belles Ténébreuses
Français de père guadeloupéen et de mère roumaine, Kassem ne se reconnaît aucune appartenance précise à cause de son identité métissée. Lorsqu’un attentat terroriste détruit un complexe hôtelier de Samssara où il a immigré, le jeune homme se retrouve sans emploi et aux prises avec les soupçons de la police qui le croit arabe. Sauvé de la rue par le docteur Ramzi, dans lequel il verra tour à tour son sauveur, son double puis son tourmenteur, Kassem continue sa quête en épousant librement l’islam de ce séduisant ami. C’est dans un pays d’Afrique fictif soumis à une dictature que Maryse Condé a situé l’action des Belles Ténébreuses dont les héros transitent également par l’Europe et New York. Un roman picaresque contenant les thèmes chers à l’auteure (mort, religion, recherche des origines), décryptés avec cet humour toujours aussi fin, cette ironie du regard porté sur les maux de notre temps. Éd. Mercure de France, 2008, 292 p.