Jorge Volpi : Le Temps des cendres
De la catastrophe de Tchernobyl à l’an 2000, en passant par la chute du mur de Berlin et le sabotage du Rainbow Warrior, le romancier mexicain Jorge Volpi livre une passionnante fresque du tournant du 21e siècle, mettant particulièrement l’accent sur la fin du communisme et sur ses répercussions de l’autre côté de l’Atlantique. L’ouvrage, qui se lit comme un thriller, fait cohabiter personnages historiques et héros romanesques, des femmes pour la plupart: une Hongroise spécialiste de la bio-informatique, l’épouse russe d’un inventeur d’armes bactériologiques, une Américaine fonctionnaire au FMI. Leurs histoires en parallèle seront finalement reliées par le narrateur, journaliste alcoolique et dépressif, alter ego de Volpi. Qualifié de «leçon magistrale de pessimisme» dans Le Monde, Le Temps des cendres procède ni plus ni moins qu’à l’angoissant constat d’une époque – la nôtre – qui se cherche et s’égare. Trad. par Gabriel Iaculli, éd. Seuil, 2008, 538 p.