Éric Meyer : Bon chat chinois prend la souris
Peu de pays évoluent actuellement plus vite que la Chine, bouleversant les équilibres, réécrivant l’histoire. Installé à Pékin depuis 20 ans, Éric Meyer est le témoin privilégié de cette métamorphose. Sous le titre de Bon chat chinois prend la souris (paraphrasant une remarque de Deng Xiaoping), le journaliste a réuni une centaine de «chroniques de la vie ordinaire» relatées sur un ton amusé, mais aussi avec tendresse et nuance. Ajoutant la dimension du temps à ces instantanés croqués dans les lieux publics, l’auteur relie à chacun d’eux un «chengyu», proverbe ancien illustrant ici une réalité actuelle. En divers endroits de la vie quotidienne (échoppes à nouilles, douches des gymnases, vestiaires des usines), Meyer analyse ainsi les nouveaux symboles, modes et tendances, sans oublier les rapports fluctuants avec l’argent et l’amour, et jusqu’aux nouvelles façons de traiter les vieillards et les animaux au pays de Mao. Allumé et instructif. Éd. du Seuil, 2008, 236 p.