Maggie Blot : Plagiste, dormir ou esquisser
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Maggie Blot : Plagiste, dormir ou esquisser

Curieux petit récit que ce Plagiste, première fiction en prose de la jeune auteure montréalaise Maggie Blot, qui nous donnait en 2002 le recueil de poèmes Clémentine et Mars (Triptyque). En quittant sans prévenir le groupe d’artistes qui s’était rassemblé autour d’elle, l’«entraîneure», figure charismatique, plonge ces derniers dans une forme de deuil, les laissant patauger «dans la vase des lettres». Ce personnage que son absence rend terriblement présent, et «qui n’est pas sans évoquer», nous dit la quatrième de couverture, «une personnalité bien connue du milieu théâtral québécois», va réapparaître à travers les propos des uns et des autres, bousculant à jamais les esprits volatils de ses apprentis abandonnés. Avec cette oeuvre aventureuse, qui obéit à une petite mécanique précise et fait preuve de bien belles qualités malgré ses forts accents d’exercice de style, Blot s’inscrit dans le groupe des jeunes écrivains québécois qui ne tiennent pas la langue pour acquise. Ah oui, au fait, le livre est dédié à une certaine Pol Pelletier. Éd. Triptyque, 2008, 84 p.

Plagiste, dormir ou esquisser
Plagiste, dormir ou esquisser
Maggie Blot
Triptyque