Michael Connelly : À genoux

Entre la menace islamiste, bien réelle, et la paranoïa qui s’installe dans le domaine de la sécurité, il y a un juste milieu où plonge avec délectation Michael Connelly, écrivain qui enfile les succès depuis Les Égouts de Los Angeles jusqu’au récent Echo Park. Dans À genoux, Connelly reprend son personnage de Harry Bosch, fraîchement muté à l’escouade des homicides, dont la première affaire concerne un médecin retrouvé assassiné sur le belvédère de Mulholland Drive, à Los Angeles. L’affaire prend de l’ampleur lorsqu’on apprend que la victime travaillait sur un traitement contre le cancer à partir de matières radioactives, dont une importante cargaison a disparu de sa voiture. Tout ce qu’il faut pour créer la crainte d’une attaque terroriste et permettre du même coup au romancier de développer sa critique de la gestion de crise par les agences américaines depuis le 11 septembre. Trad. par Robert Pépin, Éd. du Seuil, coll. «Policiers», 2008, 236 p.