Jacques-Pierre Amette : Le Lac d’or
Christophe Bergeron
Dans Le Lac d’or, Jacques-Pierre Amette nous plonge dans l’atmosphère un peu glauque d’un 13e arrondissement en voie de disparition. En donnant une dégaine façon Maigret à l’inspecteur Barbey et un nom balzacien à son second, le candide Ferragus, Amette salue ses maîtres et ancre ses personnages à un Paris interlope où il y a plus de teintes de gris que d’ampoules sur la tour Eiffel. Et c’est plus pour cela que pour les rebondissements d’une enquête, somme toute classique, que ce roman se laisse lire avec plaisir: Amette s’est amusé ici à signer le premier grand Simenon du 21e siècle. Éd. Albin Michel, 2008, 176 p.