D’où sourdent les fantasmes violents de Myriam? D’où lui vient cette rancune qui lui fait houspiller Émile, le jeune homme rencontré au bar de l’université, avec qui elle semble partager certaines origines? C’est ce que nous font découvrir les quatre principaux personnages qui soliloquent dans La Société du campus, de l’auteur saguenéen Allen Côté. En plus de Myriam et Émile, on lira les réflexions de Joanna, qui offre son corps en pâture à quelques clients sexuels pour payer ses études, et de Yanic, qui peine à en découdre avec une rupture soudaine.

Dans ce roman de Côté, c’est toute la question de la résilience qui se déploie, avec pour tableau de fond les différentes facettes de l’adoption, en particulier les difficultés vécues par les enfants adoptés.

Quelques incongruités langagières minent à l’occasion la crédibilité des personnages – sont-ils véritablement des étudiants de 1er ou de 2e cycle universitaire? À moins que ce commentaire surestime la gent étudiante de niveau supérieur, on a parfois l’impression de suivre les tribulations d’adolescents à peine majeurs. Ces quelques maladresses somme toute mineures s’amenuisent toutefois peu à peu, à mesure que se nuancent les sentiments de Myriam. VLB éditeur, 2008, 150 pages.

Allen Côté sera présent au Salon du livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean du 25 au 28 septembre.