François Blais : Le Vengeur masqué contre les hommes-perchaudes de la Lune
Avec un titre pareil, difficile de savoir à quoi s’attendre en tournant la première page. Une impression que ne dissipera pas le premier paragraphe: «Moi si que j’écrirais un livre je commencerais par une belle grosse faute de grammaire. Et puis je lui donnerais le titre le plus niais, le plus racoleur possible, histoire de bien montrer qu’on n’est pas chez Flaubert ici.» Eh bien, ce n’est pas parce qu’on n’est pas chez Flaubert qu’on ne se laisse pas entraîner par le récit de Félonie, qui décide d’aller voir si la vraie vie ressemble à l’idée qu’elle s’en est faite en lisant des romans; c’est plutôt parce qu’au moment même où son exploration devient intéressante, François Blais met un terme à ses aventures, nous laissant sur une forte impression d’inachevé. Le roman expérimental, d’accord, mais aux dépens de ce qui le rendrait attrayant, vraiment? Éd. Hurtubise HMH, coll. «Texture», 2008, 128 p.