Catherine Millet : Jour de souffrance
Tristan Malavoy-Racine
Photo : Hubert Hayaud
Catherine Millet, jalouse? Eh bien oui, celle qui a raconté au monde entier ses très libertins ébats n’est pas immunisée contre ce sentiment aussi ancien que l’amour. Dans un livre sobre et cérébral intitulé Jour de souffrance, dont on attendra en vain les scènes explicites de La Vie sexuelle de Catherine M. mais où l’on retrouve la même exigence, le même refus de s’en tenir aux lieux communs, l’auteure dit les abîmes dans lesquels l’a jetée la jalousie. La langue, fort élégante, suit, tantôt comme un scalpel, tantôt comme un doigt amoureux, la complexe douleur qui fait son nid entre un homme et une femme qui pourtant avaient refusé pareille maladie. Éd. Flammarion, 2008, 250 p.