Salman Rushdie : L’Enchanteresse de Florence
Trois ans après Shalimar le clown, le maestro Rushdie fait paraître ce qui s’impose déjà comme l’une de ses oeuvres majeures. Sur les pas de celui qui se fait appeler «Mogor dell’Amore» – mais il a plus d’une identité dans sa manche -, nous franchirons les ponts reliant l’Occident et l’Orient, vers le milieu du 16e siècle, de même que ceux qui, chez l’auteur, unissent le réel et l’enchanté. Ce héros, magicien au long cours, a trouvé un moyen sûr de pénétrer la cour du Grand Moghol, empereur des Indes. Vous vous en doutez, la table est mise pour un fabuleux voyage. Celui qui remportait cet été, pour Les Enfants de minuit (paru en 1983), un prix spécial décerné au «meilleur Booker Prize depuis sa création il y a 40 ans», réfugié comme on le sait en Angleterre depuis qu’une fatwa a été prononcée contre lui en 1989, après la publication de ses Versets sataniques, démontre une fois encore que la littérature est la patrie de toutes les libertés. Éd. Plon, coll. «Feux croisés», 2008, 420 p.