Après s’être intéressé au suicide, au travail du sexe et aux jeunes de la rue, le sociologue québécois Simon Louis Lajeunesse débusque les lois non écrites du sport entre hommes. Comment peut-on créer un univers de grande intimité physique, et même poser des actes à connotation sexuelle, tout en adoptant des valeurs ouvertement homophobes? C’est à cette question que l’étude répond en juxtaposant les confessions de 22 jeunes hommes sportifs et hétérosexuels. Si l’essai, sous-titré «Sport, rituels et homophobie», est parfois aride, il est indéniablement fouillé et souvent éclairant. En guise de complément au calendrier des Dieux du stade (où des joueurs de rugby français posent nus), on peut difficilement imaginer mieux. Éd. H & O, 2008, 256 p.