Catherine Trudeau : Quand l’appétit va
Catherine Trudeau fait partie de la troupe qui donnera vie, dans le cadre de la série Studio littéraire, à l’exquis petit livre La Soupe de Kafka.
Vous avez lu La Soupe de Kafka, cette série de 16 textes écrits par l’Anglais Mark Crick dans la plus pure tradition du pastiche littéraire? Phénomène de librairie depuis sa parution en 2005 (2006 pour la traduction française, préparée par des écrivains en vue tels Eliette Abécassis et Gérard de Cortanze), ce petit bouquin très fin, très drôle, renferme des recettes "à la manière de", ou si vous préférez, vous apprendra comment cuisiner le coq au vin à la García Márquez, les poussins farcis façon marquis de Sade ou encore le clafoutis grand-mère selon Virginia Woolf.
Imaginez maintenant ces recettes singulières livrées sur scène par quelques-uns de nos meilleurs comédiens… Voilà ce que réserve le prochain Studio littéraire de la Place des Arts, auquel vont participer, sous la direction de Lou Arteau, les Antoine Bertrand, Daniel Brière, Patrice Coquereau, Kathleen Fortin et Catherine Trudeau. Cette dernière, qui aura en bouche les recettes pastichant Jane Austen et la Justine du marquis de Sade, se délecte de l’aventure. "Nous avons présenté le spectacle une première fois dans le cadre du Festival international de la littérature, en 2007, et je suis vraiment heureuse de le reprendre. Les mots sont tellement savoureux, nous nous prenons tellement au jeu qu’il se produit de vrais moments de magie. Il faut entendre Patrice Coquereau, par exemple, se rendre au bout de sa tirade sur le tiramisu à la manière de Proust!"
Une seule modification a été apportée à la distribution, Christian Bégin ayant été remplacé par Daniel Brière. Sinon on s’en tient à la formule, gagnante, de ce spectacle littéraire qui met parfois un pied dans le théâtre. "Ça va au-delà de la simple lecture, confirme la comédienne, puisque pendant chacun des segments, les autres occupent la scène, il y a une part de jeu dans tout ça."
Celle qu’on a vue jouer Tchekhov autant que la Line-la-pas-fine des Invincibles, qui court d’un rôle à l’autre avec une stupéfiante aisance, accorde une place particulière à de telles invitations. "Avec ce type de projets, je continue mon exploration des nombreux aspects de mon métier. Il faut dire que j’ai fait des études littéraires, que je lis toujours énormément. La littérature fait partie de ma vie", ajoute Catherine Trudeau qui a récemment accepté, pour une troisième fois, le rôle de porte-parole du Prix des libraires du Québec.
Avis à ceux qui seront dans la salle le 26 janvier: prévoyez un petit budget resto pour l’après-spectacle. On en ressort, paraît-il, avec une bonne fringale…
Consultez la page du Studio littéraire au www.voir.ca/studiolitteraire