Les amateurs des premiers livres de Dantec se retrouveront en terrain familier avec ce court thriller. On y suit la cavale, ponctuée des interrogations habituelles de l’auteur sur les limites de la conscience et sur l’érosion des droits privés, d’un couple atteint d’un dangereux neuro-virus qui leur confère des capacités cérébrales hors normes. Malgré un certain ennui face au lexique cyberpunk un peu éculé de l’auteur, on garde de ce roman une très jolie image: celle d’un saxophoniste fantôme jouant le rôle d’un improbable ange gardien de la station Mir. Un beau flash qui révèle un Dantec poète dont on ne soupçonnait pas l’existence. Éd. Albin Michel, 2009, 244 p.