Alberto Manguel : La Cité des mots
Christophe Bergeron
Cet essai érudit redonne aux poètes la place qu’ils méritent au coeur de la cité. Si Platon se méfiait de leurs fabulations, Manguel évoque leur rôle de makers, comme il les appelle, c’est-à-dire de fabricants d’images universelles, d’archétypes rassembleurs. Les langues nous divisent, mais les histoires, elles, peuvent nous rassembler. Décortiquant nos mythes littéraires, de L’Épopée de Gilgamesh à 2001: L’Odyssée de l’espace, l’auteur d’Une histoire de la lecture argue que les grands textes de notre civilisation nous permettent de mieux comprendre les complexités humaines, et donc facilitent le dialogue social, ce dont sont souvent incapables les sciences économiques ou politiques. Éd. Leméac, 2009, 167 p.