Réédition de planches d’abord parues au Marchand de feuilles en 2004, Candeur et décadence est une incursion charmante et indiscrète dans la vie de Mademoiselle, chez qui le cap de la trentaine avive toutes les petites et moins petites inquiétudes: sentiment d’inutilité, peur de vieillir, peur de vieillir SEULE. Puisque mieux vaut en rire que d’en pleurer, les premiers signes de la fatigue du corps et les déboires amoureux sont prétextes à rigoler un coup, et même à se cultiver un peu puisque les historiettes sont assorties de notices explicitant les principales glandes et hormones à l’oeuvre sous la peau. Le trait est simple comme tout mais fait mouche, et si le projet d’Eva Rollin est forcément confiné au registre de Bridget Jones et ses mille déclinaisons, il n’en transpire pas moins l’humour et l’invention. Éd. Glénat Québec, 2009, 184 p.