Charles Dantzig : Encyclopédie capricieuse du tout et du rien
Il avait fait un tabac, en 2005, avec son Dictionnaire égoïste de la littérature française (Prix de l’Essai de l’Académie française, entre autres distinctions). Voilà que l’écrivain et éditeur Charles Dantzig joue de nouveau la carte de l’esprit libre, tendance iconoclaste, avec cette série de listes recensant les gens, les lieux et les choses qui, au fil du temps, l’ont séduit ou rebuté. Se réclamant d’Élien et son Histoire variée, de Voltaire et ses Carnets, il dresse la «liste des choses douces», la «liste des fessées perdues» ou celle «des avantages et des désavantages de l’amour», et d’autres, plus étonnantes, telle cette «liste de Gümüslük», charmante promenade sur la côte égéenne, dans cette petite baie qui du temps des Grecs s’appelait Myndos. Chaque fois, une réjouissante invention et un sens de l’observation aigu, qui pourtant finit par donner le tournis, comme le fait toujours l’intelligence quand elle picore ad nauseam. Éd. Grasset, 2008, 800 p.