Claire Varin : La Mort de Peter Pan
«Tu vas voir, je vais mourir et ça te fera un vrai personnage de roman, un vrai de vrai!» En s’engageant dans le projet de remonter aux origines de Malcolm Wendell Walker, mort tragiquement à 30 ans, en 1981, la narratrice donne corps à la «prédiction» qu’avait formulée ce dernier. Alors qu’elle communique avec la mère de Malcolm et tente d’en savoir davantage sur ce père qu’il n’avait pas connu, c’est toute l’histoire d’amour vécue avec ce bum «plein d’humour et de blessures» qui résonne en elle: «Tu n’as pas péri, tu réapparais après toutes ces années où tu te serais caché à mes yeux.» Livre sur le deuil et plus encore sur la réinterprétation du passé, récit qui puise manifestement à même une histoire vraie, La Mort de Peter Pan s’articule comme une enquête sensible, portée par une écriture d’une grande élégance, dont on regrette un peu que les élans soient constamment brisés par l’extrême brièveté des chapitres. Éd. Québec Amérique, 2009, 216 p.