Alexis Martin : Aux armes, etc.

On sait Alexis Martin préoccupé par la question de la filiation, de la transmission. L’homme de théâtre, qui a fréquenté beaucoup Homère – il mettait l’an dernier en scène une ambitieuse adaptation de L’Iliade -, s’est maintes fois penché sur tout le bagage de sens et de valeurs qui circule d’une génération à l’autre. Sur les périodes historiques déterminantes, aussi, où ce bagage est bousculé, menacé. Voilà qu’il plonge dans un sujet pour le moins riche en la matière: l’immense roman Guerre et Paix de Léon Tolstoï, dont il nous lira quelques pages dans le cadre de la série Studio littéraire, le 30 mars.

Publiée entre 1865 et 1869 dans Russkii Vestnik, un périodique de l’époque, Guerre et Paix est une oeuvre qui défie l’analyse autant que la classification. Bâti autour des relations franco-russes du début du 19e siècle, le roman aborde quantité d’autres sujets (tout ce qui grouille dans les coulisses de la guerre, les alliances qui se trament dans la noblesse entourant le tsar, la question du servage, l’amour, évidemment, comme un sable magnifique dans les grands engrenages).

Alors que sera présenté au FIFA, la veille de la lecture, un très beau documentaire sur l’écrivain russe et le flou entourant les derniers jours de sa vie (The Last Station, le 29 à 21 h, au Cinéma ONF), Alexis Martin entend montrer l’actualité de Guerre et Paix, lui qui confiait l’an dernier à Voir, peu avant la première de L’Iliade: "Aller vers les grands récits, c’est réactiver des choses qui sont au coeur de nous."

Consultez la page du Studio littéraire au www.voir.ca/studiolitteraire