Chez Bilal, l’espèce humaine est toujours la cause de sa propre perte. La voici perdue dans un monde sens dessus dessous, plongée dans le chaos après une apocalypse écologique, un «coup de sang» planétaire. Les pauvres errent à pied ou à dos de cheval-zèbre, à la recherche de terres plus clémentes. Les mieux nantis, réfugiés à bord de leurs maisons-yachts, ont recours à des hybridations animales afin de s’adapter à l’âpreté de leur nouvel environnement. Côté dessin, Bilal délaisse les huiles foisonnantes de ses albums précédents et signe, au crayon noir sur papier gris, des tableaux monochromes et aérés. Un beau poème illustré sur la part indomptable de l’âme humaine! Casterman, 2009, 104 p.