Salon international du livre / Festival de la BD francophone : À vos livres, prêts, partez!
Le Salon international du livre et le Festival de la BD francophone s’amènent simultanément à Québec pour combler les "littérophiles" de tout acabit. Nos choix, en trois temps.
ENFANTS DE LA BOMBE
Il arrive à dire, dans la même phrase, toute l’horreur et toute la beauté du monde, à montrer la guerre et ses répits, la vie qui bat malgré tout. Il s’appelle Rawi Hage et son premier roman, Parfum de poussière (Alto, 2007), a connu un succès fou et raflé plusieurs prix, dont le Prix des libraires du Québec et le IMPAC Dublin Award. Il y raconte, dans une langue sauvage, emportée mais toujours maîtrisée, l’histoire de Bassam et Georges, deux amis qui vivent dans le Beyrouth bombardé des années 80 et qui devront choisir entre prendre les armes ou prendre la fuite. Le Montréalais d’origine libanaise sera au Salon du livre en attendant de nous présenter, plus tard cette année, la traduction française de son deuxième roman. (T. M.-Racine)
VOYAGE AU BOUT DE L’ENFER
Avec l’aide de l’historien Jean-Pierre Verney, Jacques Tardi revient sur la grande obsession de sa vie en suivant le cheminement et les désillusions d’un simple soldat qui prend conscience avec horreur du jeu absurde que deviendra la Première Guerre mondiale. Extrêmement précis et pointu dans les faits mais jamais didactique, Putain de guerre met surtout en relief cette immense tragédie humaine pourtant méconnue du grand public. Tardi fait ainsi prendre conscience par l’intime d’une hallucinante boucherie, tout en demeurant très humain dans son approche. Parallèlement à la venue de Tardi, sa compagne Dominique Grange interprétera, le 18 avril à 20h au Musée de l’Amérique française, les chansons de son spectacle contestataire Des lendemains qui saignent, accompagnée par le pianiste Philippe Mira et les images de Tardi. (J.-F. Dupont)
IL ETAIT UNE FOIS EN AMERIQUE
Il y a un moment qu’on surveille Catherine Mavrikakis, cette prof de littérature qui développe, depuis une dizaine d’années, une oeuvre lucide et exigeante, dans laquelle jamais rien n’est gratuit mais qui sait récompenser son lecteur par d’extraordinaires bouquets de fleurs sombres, celles d’une langue puissante et mesurée. Deuils cannibales et mélancoliques, Ça va aller, Fleurs de crachat, autant de romans repérés par la critique et un lectorat grandissant, mais c’est décidément avec Le Ciel de Bay City (Héliotrope, 2008) que l’auteure québécoise née à Chicago s’est imposée. Quête intime doublée d’une radiographie de l’Amérique des années 60, ce livre bouleversant lui a mérité le Grand Prix du livre de Montréal et est actuellement finaliste au Prix des libraires 2009. (T.-M. Racine)
AUSSI A SURVEILLER
Pour une troisième année consécutive, L’OFFiciel, consacré à l’autre visage du 9e art, revient en ville. Publications alternatives, fanzines, nouveaux courants graphiques et expositions vous attendent au Cercle lors de ce salon parallèle au FBDFQ, les 18 et 19 avril.
Toute l’info au www.silq.org et au www.fbdfq.com
Jusqu’au 19 avril
À divers endroits
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