Paris, fin des années 60. Alexis, jazzman un peu fantasque, autoproclamé «le plus génial des saxophonistes du monde» (à part Coltrane, «of course»), voit son petit monde de fête et de musique basculer quand, au bout d’une nuit terminée au poste de police, il trouve un mot d’adieu signé par sa chère Mary. Soupçonnant cette dernière d’être partie pour Dinard, où sa famille a une villa, il prend la route au volant de sa 203. Route qui croisera celle de quelques figures féminines, motifs secondaires d’un morceau jazz dont Mary serait le thème principal. Road trip à la française, traversé de longs silences; oeuvre ouverte dans le trait comme dans la trame, Saint-Germain est un savoureux cocktail, digne de l’exceptionnelle collection «Long courrier» des éditions Dargaud. 2009, 86 p.