Coiffé d’un fort beau titre, le troisième roman de Vittorio Frigerio évoque tout entier l’atmosphère brumeuse et surannée de Halifax où Gaspard, son héros, a été chargé d’édifier l’oeuvre de sa vie: un centre commercial défiant toute tradition au bord de l’Atlantique. Mais lorsque l’architecte débarque en ville pour rencontrer la firme qui lui a confié cette tâche, il tombe sur des bureaux désertés la veille. Malheureux mais déterminé, il conduira sa propre enquête pour connaître les dessous de l’affaire au moment même où une jeune secte, voyant en lui un nouveau roi mage, le presse d’élaborer les plans de son temple. Malgré quelques longueurs, La Cathédrale sur l’océan se distingue par une narration efficace et un humour décalé, notamment lors de dialogues avec une affiche de John Wayne, éternel cow-boy qui aide le héros à faire le point tout au long de sa quête riche en rebondissements. Éd. Prise de parole, 2009, 315 p.