Franz-Olivier Giesbert : Le Lessiveur
Journaliste et patron de presse, Franz Olivier Giesbert se prend, à l’occasion, pour un Simenon méridional. Avec Le Lessiveur, il a récuré sa langue parisienne au pastis: le roman oppose Charly Garbalan, parrain de la pègre marseillaise qui a survécu aux 22 balles reçues l ors d’un règlement de compte, au Lessiveur, meurtrier maniaque de propreté qui fait le ménage des domiciles de ses victimes avant de les occire. L’enquête de police menée par la commissaire Sastre piétine. Garbalan la convainc de faire équipe avec lui pour débarrasser la cité phocéenne de ce nettoyeur qui fait le tour des crapules de la ville. Si le parler de Giesbert semble un peu forcé, son roman est, au moins, dépaysant. L’auteur décrit Marseille avec amour: ses calanques, ses quartiers populaires, son port. Il nous paye des vacances. Des vacances un peu violentes, mais des vacances tout de même. Éd. Flammarion, 2009, 296 p.