Jo Nesbo : Chasseurs de têtes
Roger Brown est le meilleur chasseur de têtes de toute la Norvège. Il «n’a jamais présenté un candidat à un poste qu’il n’a pas eu». Il est au top de sa profession et il le sait. Seule ombre au tableau: sa femme, Diana, est un peu trop belle, un peu trop grande, un peu trop intelligente pour lui. Ça aussi, il le sait. Pour qu’elle reste à ses côtés, il lui achète une galerie d’art dans un quartier huppé d’Oslo, et il loge son couple dans une maison de grand luxe. Bref, il fait tout ce qu’il peut, sauf lui donner l’enfant qu’elle désire. Brown a un secret, aussi. Il se prend pour Arsène Lupin. Il s’introduit chez ses clients lorsqu’il les sait en entrevue d’embauche, puis leur vole leurs plus beaux tableaux qu’il revend pour financer son train de vie excessif. Lorsqu’il rencontre Clas Greve, expert en espionnage, mais aussi propriétaire de la mystérieuse Chasse au sanglier de Calydon de Rubens, il se laisse prendre au piège, pour son plus grand malheur. Chasseurs de têtes tient autant du thriller sanglant, façon Stieg Larsson, que de la critique acerbe, à la Beigbeder, des milieux professionnels. Jo Nesbo signe un bon polar, où pour une fois, les flics ne sont pas les héros. Éd. Gallimard, 2009, 310 p.