Luc Baranger : Au pas des raquettes
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Luc Baranger : Au pas des raquettes

Vladimir Pichon, militant communiste, retraité à Aulnay-sous-Bois, passe une bonne partie de ses temps libres à dégommer les instituteurs et maîtresses d’école qui, enfant, lui ont le plus cassé les burnes. Malheureusement, Pichon n’est pas Fantômas. Il a du mal à se faire discret. Les flics sont à ses trousses. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, son docteur lui annonce qu’il souffre d’un cancer des amygdales. Il s’exile au Québec chez son fils, mi-Américain réfugié sur nos terres, avec lequel il s’apprête à lancer une attaque en règle contre le Grand Capital pour venger le suicide de son autre fils, victime de la récession. Au pas des raquettes est une critique acerbe de notre époque "de poupées gonflables", écrite dans une langue populaire imagée, truculente. Français installé au Québec, Baranger a, dans son coffre à outils littéraire, tout un attirail argotique et joual. Il parle la langue de Renaud comme celle de Richard Desjardins. C’est drôle, c’est cinglant. Dommage que ce roman soit si court. On aurait aimé mieux connaître la famille Pichon. Éd. La Branche, "coll. Suite Noire", 2009, 96 p.

Au pas des raquettes
Au pas des raquettes
Luc Baranger
La Branche