Amélie Nothomb : Le Voyage d'hiver
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Amélie Nothomb : Le Voyage d’hiver

Amélie Nothomb est la reine du concept inusité, de la prémisse atypique. La voilà qui s’immisce dans les pensées terroristes d’un certain Zoïle, employé de l’EDF (l’Hydro-Québec français). Ce n’est pas pour une quelconque raison politique que Zoïle s’apprête à faire s’écraser un avion de ligne dans la tour Eiffel, mais plutôt pour venger son amour impossible avec la belle Astrolabe (Nothomb a le génie des noms), dont c’est le monument favori. «Astrolabe: c’est évidemment pour elle que je m’apprête à détourner cet avion. Elle serait horrifiée de cette idée. Tant pis: il y a des femmes qu’il faut aimer malgré elles et des actes qu’il faut accomplir malgré soi», monologue notre antihéros. Nothomb est en meilleure forme ici qu’elle l’était pour ses deux romans précédents. L’humour décalé, l’effervescence du style sont au rendez-vous. Pourtant, on aurait préféré que l’auteure belge rate sa tombée habituelle du mois d’août, qu’elle prenne quelques mois d’écriture de plus, histoire de nous donner une petite cinquantaine de pages supplémentaires. Un peu plus de viande autour de l’os aurait été nécessaire. Éd. Albin Michel, 2009, 144 p.

Le Voyage d'hiver
Le Voyage d’hiver
Amélie Nothomb
Albin Michel