Iris Hanika : Une fois deux
Iris Hanika télescope un homme peu porté sur la romance dans la vie d’une femme à la sensibilité fleur bleue. C’est une histoire d’amour ordinaire, sans qualité tragique ou héroïque particulière. Une histoire qui ne mérite pas son roman. C’est de fait moins par la trame qu’elle a imaginée que par ses prouesses stylistiques que la Berlinoise nous épate: Hanika est une sorte de Queneau en devenir, une Pennac pour l’ère iPod. Son roman, volontairement décousu, est une comédie postmoderne qui tient autant du drame wagnérien que du roman numérique à la Douglas Coupland. Comme pour tout à notre époque, la forme supplante le fond. Mais on ne s’en plaint pas. Un peu de poudre aux yeux n’a jamais fait de mal à personne. Éd. Les Allusifs, 2009, 277 p.