José Acquelin : L’infini est moins triste que l’éternité
Une fois encore, José Acquelin nous donne une poésie jamais repliée sur elle-même, à cent lieues du soliloque ou du malheur esthétisé. Attentif témoin de son temps, patient passeur, le poète écrit sur l’humanité, pour l’humanité, dans ce qui est à la fois une quête littéraire soutenue et une transmission de préceptes pour un mieux-vivre. Pensée ouverte, selon laquelle il n’est pas grave de ne pas comprendre, de ne pas savoir, puisque cela ouvre tout un champ de possibilités. Selon laquelle, aussi, fréquenter le sombre est nécessaire à une pleine mesure de la lumière («si néanmoins tu dénies l’horreur / tu exclus le sublime»). «Principe d’indétermination», «théorie de la grande unification», Acquelin tisse un humanisme basé sur l’intuitif, en évitant soigneusement l’aspect new age que pourrait avoir le propos. Éd. Les Herbes rouges, 2009, 120 p.