Dan Brown : Le Symbole perdu
Il y en aura des milliers sous le sapin, prévoyons-nous, alors mettons de côté nos a priori: il est de notre devoir de nous pencher sur ce fameux Symbole perdu dont les libraires ont commandé non pas des caisses, mais des camions entiers. Après examen, il faut bien admettre qu’il n’est pas trop mal foutu, le nouveau Dan Brown. Celui qui a imaginé une descendance à Jésus et introduit une bombe à antimatière au Vatican fouille cette fois les secrets de Washington, une ville qui, l’apprend-on dès les premières pages, fourmille de symboles. À commencer par la Rotonde du Capitole et sa fresque de Constantino Brumidi représentant l’apothéose de George Washington, donc le moment où, littéralement, il «devient dieu»… Bref, il y a de quoi exciter Mal’akh, un fou dont les sombres projets le conduiront à s’en prendre à un ami proche de Robert Langdon, le franc-maçon Peter Solomon, et à la soeur de ce dernier, Katherine, brillante chercheuse en noétique (étude des possibilités de l’intellect et de ses rapports avec le divin). Pour l’expérience littéraire bouleversante on repassera, mais ce serait bouder son plaisir que de ne pas ouvrir ce divertissement intelligent, à l’occasion érudit même, dans lequel on recensera moins d’approximations historiques et d’invraisemblances que dans le célébrissime mais emberlificoté Code Da Vinci. Éd. JC Lattès, 2009, 600 p.