Margaret Atwood : La Porte
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Margaret Atwood : La Porte

Rares sont les auteurs qui parviennent à tisser une poésie à la fois intemporelle et profondément ancrée dans leur époque. Margaret Atwood, grande figure des lettres canadiennes, nous rappelle avec La Porte qu’elle est aussi poète et pas des moindres, capable de faire cohabiter le privé et le politique, l’infiniment petit et l’infiniment grand (rappelons pour mémoire que son premier recueil, Le Cercle vicieux, lui avait valu un Prix du Gouverneur général en 1966). Les nouvelles de 22 heures, le réchauffement climatique, la guerre, tous les sujets deviennent matière, sous sa plume, à une relecture du monde, de ce qui fait notre attachement à la vie et aux autres. Soulignons la très sensible et parfois audacieuse traduction de Louise Desjardins, qui n’hésite pas à glisser un «câline» pour peu que la justesse du texte y gagne. Très beau projet d’édition de la part du Lézard amoureux, une micro-maison qui s’installe peu à peu dans le paysage littéraire. Éd. Le Lézard amoureux, 2010, 152 p.

La Porte
La Porte
Margaret Atwood
Le Lézard amoureux