Liniers : Macanudo, tome 2
La petite Enriqueta, son chat Fellini, un robot sensible, pingouins, poules, autruches, lutins et Oliverio l’olive sont quelques-uns des héros de l’univers farfelu et inquiétant de Macanudo. Limitée au cadre narratif du strip, cette bande dessinée de Liniers qui paraît chaque jour dans La Nacion, le plus grand quotidien de Buenos Aires, fait à la fois grimacer et sourire. Maître de l’antiphrase, son créateur y pratique un humour décalé, sa prise sur le réel et sur l’actualité étant essentiellement rendue sur le mode de l’absurde, de l’ironie ou du contraste souvent formé entre le texte des phylactères et l’illustration des vignettes. Le trait minimaliste et les couleurs à l’aquarelle contribuent à l’esprit raffiné d’une oeuvre profonde qui se donne des airs de légèreté et qui, malgré la brièveté du genre, se laisse apprécier avec lenteur. Éd. La Pastèque, 2010, 96 p.