Paul Auster : Invisible
Tristan Malavoy-Racine
Quand Adam Walker engage la conversation avec Rudolf Born, un soir de 1967, il ne se doute pas que vient de se mettre en marche un engrenage qui va broyer sa vie. Le personnage lui paraît louche dès le début, mais comment résister à un homme qui se dit prêt à risquer une partie de ses avoirs sur le démarrage d’une revue littéraire, dont Walker serait le directeur? Voilà pour le premier segment du nouveau Paul Auster. Autour de la page 75, le maître des récits gigognes informe en effet le lecteur qu’il vient de lire le chapitre initial d’un manuscrit envoyé par ledit Walker, en 2007. Un livre difficile à suivre? Aucunement. Sans doute le meilleur Auster depuis Le Livre des illusions. Éd. Actes Sud / Leméac, 2010, 304 p.