C’est une large période (de 1978 à 2004) que couvre cette anthologie de chroniques signées par William Boyd pour différents journaux tout au long de sa carrière. L’écrivain britannique y retient des textes classés ici selon quatre sujets: littérature, arts plastiques, cinéma, lieux (consacrés à des villes comme Londres, Paris, Montevideo). La section littéraire étant la mieux pourvue, on y savoure des portraits d’écrivains connus (Rousseau, Flaubert, Camus, Tchekhov, Raymond Carver.) sur lesquels Boyd ne manque pas de poser un regard le plus dépourvu de clichés possible, ou alors mettant carrément ceux-ci dans la balance. Mais ce sont ses réflexions sur les genres littéraires qui apparaissent les plus intéressantes, l’auteur s’interrogeant par exemple sur la raison d’être du journal intime ou proposant «Une brève histoire de la nouvelle» qu’il fait remonter audacieusement à l’homme de Neandertal. Trad. par Christiane Besse. Éd. du Seuil, 2009, 264 p.