Philippe Sollers : Discours parfait

S’ouvrant sur un hommage aux fleurs où interviendront Ronsard, Mallarmé, Pascal et Redouté, ce Discours parfait (inspiré du Logos Teleios) prend fin sur l’image de la Trinité chez James Joyce. Entre les deux, un parcours proche du sublime pour l’érudit qui, comme Philippe Sollers, rêve d’une nouvelle Renaissance. Car celle-ci, bien que «hautement improbable», selon l’auteur de Femmes et des Voyageurs du temps, pourrait bien se profiler à l’horizon. En attendant, on se délecte de ces brefs essais consacrés aux plus grands: Sade, Hugo, Wilde, Breton, Artaud, Kafka. Tous des résistants, chacun à son époque, dont la fréquentation assidue permet d’échapper à l’insignifiance hyperactive de notre temps. Donnant cette suite à La Guerre du goût et à son Éloge de l’infini, Sollers participe pleinement de cette constante conversation avec les classiques que nous devons maintenir, par-delà les langues et les siècles. Éd. Gallimard, 2010, 918 p.